25 ans après les massacres des civiles à Rutshuru, IGISEGE-HUTU brise le silence et veux construire des mémorials






La population  de Rutshuru à travers l'association culturelle IGISENGE-HUTU commemore ce 30 octobre 2021, le 25 ème anniversaire des massacres du 30 octobre 1996 perpétré dans plusieurs localités du Territoire de Rutshuru et  ayant coûter la vie à plusieurs milliers de personnes.

Cette criminalité est attribuée selon des sources concordantes aux éléments de l'AFDL/APR.

Ces massacres à grande échelle dont le bilan humain est très lourd aux conséquences incalculables avaient été perpétrés à Bunagana, Rugarama, Kiringa à Busanza, Kabaraza, Rutshuru Centre à Bukoma, Kinyamahura, Kiryamo à Jomba, Musekera, Kinyenkware à Bweza, Nyabiteja, Mulimbi, Rushovu à Tongo, Karambi, Kazuba à Bukombo etc. 

Un proche qui a perdu près d'une vingtaine des siens dit ne jamais oublier la soirée du 29 au 30 octobre. " Je n'oublierai jamais cette soirée là  où les "libérateurs"  ont fait appel à tout celui qui avait fuit sa maison de revenir car disaient-ils la guerre était finie, ils ont insisté que les hommes viennent au PENA pour une réunion et voir ainsi leurs nouveaux chefs. Ils sont conduits les gens dans les différents lieux, certains ici au PENA d'autres dans la prison centrale où il ont tué deux à deux à la petite hache " agafuni" et au "focafoca". Instantanement, ils avaient déjà creusé des fosses communes où ils devaient déverser les corps et d'autres dans les fosses des toilettes. Vous même vous pouvez constater qu'il ya plusieurs fosses communes" s'est rappelé Laurent BANYANGA, témoin  de l'événement ce jour là.

C'est donc en marge de la commémoration de 25 ans de leur disparition que cette association culturelle indique vouloir briser le silence sur un sujet sensible et considéré depuis  comme  tabou. 



L'objectif de cette commémoration est selon le Président territorial de Rutshuru, de porter haut la voix et dénoncer le silence face à cette barbarie. " C'est dans le cadre de porter haut la voix au sujet de ces massacres 25 ans après; immortaliser ces innocents  et demander que justice soit faite en faveur des familles de victimes pour décourager pareils massacre dans la région" a fait savoir Papias SEGIHOBE à la presse locale et régionale samedi 30 octobre 2021, peu avant la messe dite à la paroisse St Alors de Rutshuru et le dépôt d'une gerbe de fleur sur les fosses communes en mémoire des illustres près du camps PENA à Rutshuru-Centre. Ce dernier a insisté également que des mémorials seront érigés sur trois sites de fosses communes et qu'un monuments pour les immortaliser sera construit, occasion de demander a toute personne de bonne volonté de mettre la main sur la patte pour écrire l'histoire.

Une histoire qui sans doute figure dans certains rapport internationaux, le plus brillant étant celui denomer Rapport MAPPING des experts de nations Unis qui illustre certains faits y relatif. " Aux alentours du 30 octobre 1996, des éléments de l'AFDL/APR ont tué plus de 800 personnes, dont des femmes et des enfants, dans les villages de Bisoko, Mugwata, Ngugo et Kuri-Rugari du groupement de Rugari, dans le territoire de Rutshuru. Au cours des jours précédents, de violents combats avaient opposé les militaires de l’AFDL/APR aux FAZ/Ex-FAR/Interahamwe autour du camp militaire de Rumangabo, situé à proximité de ces villages. En novembre, une commission locale a établi une liste de victimes contenant 830 noms. Pendant les massacres les militaires se sont aussi livrés au pillage des villages.

Le 30 octobre 1996, des éléments de l'AFDL/APR ont tué à coups de marteau sur la tête 350 civils au moins, pour la plupart des Banyarwanda hutu, dans le centre ville de Rutshuru, tout près de la maison du « PNA »330. Au cours des jours précédant les massacres, les militaires avaient appelé la population civile qui avait fui le village de Kiringa, à 1 kilomètre de Rutshuru, à rentrer chez elle de façon à pouvoir assister le 30 octobre à un grand meeting populaire. Une fois rentrés dans le village, les habitants de Kiringa ont été conduits jusqu’au centre ville de Rutshuru et enfermés dans la maison du PNA. Dans l’après-midi, les militaires ont procédé à leur recensement et demandé aux personnes d’ethnie Nande de rentrer chez elles. Ils ont ensuite séparé les hommes des femmes au motif que ces dernières devaient aller préparer les repas" note ce rapport.

Justin BIN SERUH


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