Rutshuru : l'ONG CODHAS fonce dans la lutte pour l'abolition totale de la peine de mort
Le Centre d'observation de Droit de l'Homme et d'Assistance Sociale "CODHAS" fait
partie des organisations abolitionnistes de la peine de Mort dans le monde.
En
marge de la commémoration du 19 ème journée mondiale contre la peine de mort
célébrée le 10 octobre de chaque année depuis 2003, cette organisation note
qu'en République Démocratique du Congo la peine de mort continue d'être
prononcée en contradiction de la constitution en vigueur qui sacralise la vie
humaine ainsi que les traités et les conventions en la matière ratifiés par le
pays. " la peine de mort viole les droits fondamentaux de l'être humain,
le droit à la vie et le droit a n'est pas etre soumis à des peines ou
traitements inhumains, cruels et degrandants. la constitution Congolaise en
vigueur prohibe toute dérogation à ces droits même en cas d'état de siège où
d'urgence. malgré ces articles et un moratoire de fait que connaît la RDC depuis
2003, la peine de mort est toujours presente dans la législation Congolaise et
prononcé par les tribunaux congolais" fustige Monsieur Hervé NSABIMANA,
Coordonnateur du CODHAS au cours d'un pont de presse animé en cette occasion ce
dimanche 10 octobre courant au bureau de cette organisation ayant son siège
social à Rubare dans le Territoire de Rutshuru au Nord-Kivu.
Ce Responsable révèle des statistiques troublantes. "Entre 2016 et 2018, au moins 155 personnes
ont été condamnees à cette peine amenant à plus de 500 le nombre des condamnés à
mort incarcérés dans les conditions qui ne répondent pas aux standards
internationaux même si le gouvernement se force de les ameliorer; cette peine
est prononcée la plupart en RDC pour associations de malfaiteurs, meurtres ou
assassinats, vols en mains armes, participation à un mouvement insurrectionnel". Celui-ci exhorte le législateur congolais à rendre conforme les paroles et actions aux textes quant à ce.
Les autorités congolaises justifient le maintien de cette peine par un très haut
niveau d'insécurité à l'Est de la RDC et divers massacres que d'aucun qualifient
de crime de guerre et crime contre l'humanité.
A des faits de dissuasion, les
tribunaux militaires condamnent entre autre les membres des milices armées indiqué la même source qui ajoute que la
peine de mort n'est pas cruelle, inhumain et degradant dans son exécution mais
aussi dans sa nature du fait qu'elle est incompatible avec les conventions et les engagements en la matière
A la différence des conservateurs qui tiennent
morducus au maintien de la peine de mort pour des raisons de leur convenance,
les abolitionnistes s'opposent et avancent leurs arguments "on ne peut pas proclamé
le caractère sacré de la vie d'un côté et de l'autre côté prévaloir la peine
dans sa législation, ce qui est sacré doit être respecté de manière absolue.
Monsieur Hervé NSABIMANA va plus loin dans sa réflexion "nous devons savoir que
la justice humaine n'est pas à l'abri d'une erreur judiciaire et que la
condamnation à peine de mort et même son exécution conduirait à une erreur
definitive et irréprochable au détriment d'un Innocent, le droit de recours etant
limité faute des moyens pourla plus parts des présumés.
D'autres milittants pour cette cause pensent que la peine de la prison à vie suffirait et non la peine de mort, cette dernière présentant des conséquences néfastes et graves pour la communauté toute entière.
Justin BIN SERUH
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